Rendez-Vous Place de la Comédie.
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[Manifestation 16 mars - 14 h 30 - Comédie]
Alors que des milliers d’étudiant-e-s vivent sous le seuil de pauvreté, que 21% d’entre elles et eux déclarent avoir des difficultés à se nourrir durant le confinement et qu’un tiers rencontrent des difficultés financières (chiffres OVE). Notre ministre ne se rappelle de nous que lorsque les étudiant-e-s en viennent à casser des grilles ou incendier des gymnases de colère et de désespoir. Le gouvernement et la ministre, sont donc plus intéressé-e-s par trois bouts de métal et de bétons que par les vies et avenirs des étudiant-e-s. Pire, ils vantent leurs actions auprès de qui veut bien l’entendre, pourtant le quotidien des étudiant-e-s reste désastreux. De nombreux-ses étudiant-e-s n’ont plus de quoi vivre et la pandémie accentue les inégalités. Alors que plus de 50% des étudiant-e-s ont un travail à côté de leurs études, la crise sanitaire renforce cette dépendance aux jobs étudiants précaires, quand elle ne provoque pas leur perte. Nos assiettes restent vides et les files d'attente pour obtenir un repas au Secours populaire s’allongent. Pendant ce temps-là, la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche reprend les idées de l’extrême-droite et lance une enquête sur “l’islamo-gauchisme” dans les universités. Jouer sur les terres du Rassemblement national est visiblement bien plus important que de lutter contre la précarité étudiante.
Pourtant, des solutions concrètes et capables de changer le quotidien des étudiant-e-s existent mais le ministère ferme les yeux et refuse d’augmenter les bourses sur critères sociaux, d’augmenter les budgets des universités ou même de distribuer des masques et du gel hydroalcoolique gratuitement. Sa seule réponse est la mise en place du repas au Restaurant Universitaire à 1€ mais cette mesure est loin de toucher l’ensemble des étudiant-e-s précaires et n’est que temporaire.
Qu’en est-il de nos difficultés à nous loger ? Le gouvernement n’a recours à aucune exonération de loyers dans les cités U et complique l’attribution des aides au logement de la CAF depuis janvier dernier. Le pouvoir exécutif est tellement largué qu’il a fait appel à des youtubeurs non étudiant-e-s pour parler de la situation étudiante, et préfère se refaire une bonne image auprès de la jeunesse à peu de frais plutôt que d’intervenir concrètement. Cette campagne de communication sonne comme une vaste blague ! Toutefois, cette situation n’est pas due au hasard puisque l’État organise méthodiquement depuis des décennies la destruction de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, des services publics et de notre système de sécurité sociale. Face à ce système d’exploitation des étudiant-e-s, revendiquons notre statut de travailleur-euse-s en période de formation, producteurs et productrices de savoirs et de connaissances. Notre rôle central dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche n’est pas reconnu. Pourtant, nous produisons des travaux universitaires et travaillons lors de stages qui sont, dans l’écrasante majorité des cas, non rémunérés.
Face à cette situation, organisons-nous collectivement pour imposer un autre avenir !
Revendiquons des mesures concrètes pour l'amériolation de nos conditions matérielles d’études :
Le repas à 1€ au Crous pour tou-te-s définitivement.
Le gel puis la baisse des loyers en résidence étudiante, publique ou privée.
Un plan d’urgence d’1,5 milliard d’euros contre la précarité étudiante en commençant par une augmentation immédiate des bourses et des APL.
Un plan pour protéger la santé mentale des étudiant·e·s incluant le recrutement de personnel·le·s et au minimum un rendez-vous avec un·e psychologue par an.
La réouverture des universités à 50% avec les moyens économiques et humains nécessaires.
L’instauration d’un salaire étudiant, supérieur au seuil de pauvreté pour éliminer la précarité étudiante et lutter contre le salariat des étudiant·e·s.
Pour l'amélioration de nos conditions matérielles d'études et d'existence, tout-e-s dans la rue le 16 mars !